Prix toujours en baisse ? Stagnation ? Remontada ? Comment se porte le marché immobilier dans la région et quelles sont les tendances qui se dessinent ? Une chose est sûre et nous le constatons chaque jour à l’agence, lorsqu’un bien est affiché au prix du marché, il part rapidement, ce qui est plutôt une bonne nouvelle et le signe que les acquéreurs sont de retour. En revanche, pour les vendeurs qui tentent de passer en force en espérant le « coup de cœur » pour vendre plus cher, la sanction est irrévocable avec un désintérêt des acheteurs qui se tournent vers des biens dont le prix est plus en accord avec le marché. Rappelons que 75% des futurs acheteurs considèrent le prix comme le critère numéro un !
Bordeaux, ça baisse encore
Après des années de boom immobilier avec la LGV reliant Bordeaux à Paris qui avait fait exploser les prix, le marché bordelais a connu un gros coup de frein depuis 2023 et encore aujourd’hui avec une baisse sur un an de -4,8%* sur les maisons anciennes. Résultat, un stock de biens encore élevé qui fait baisser mécaniquement les prix, ou repousser la mise en vente des propriétaires qui préfèrent attendre des jours meilleurs. Le marché reste cependant contrasté avec les valeurs sûres qui se trouvent dans le quartier des Grands Hommes, Saint-Seurin ou Pey Berland (à partir de 5 000 euros du m2), et des prix plus bas pour la Bastide, Bacalan ou gare Saint-Jean (à partir de 3 000 euros/m2).
Façade océane, le prestige tire son épingle du jeu
Sur un marché chaotique tel que nous le connaissons à l’heure actuelle, l’immobilier de prestige reste une valeur refuge. Toujours aussi prisé, le bassin d’Arcachon tout comme la côte Basque, Lacanau ou Soulac conservent des prix élevés en dépit d’une tension sur la montée des eaux. La clientèle intéressée est majoritairement parisienne avec un fort pouvoir d’achat. Certains biens d’exception affichent un prix à 30 000 euros/m2 dans les zones les plus demandées. C’est un peu plus compliqué en revanche pour les biens situés dans un entre deux (entre 600 000 euros et 1 000 000 d’euros) où la clientèle est un peu moins présente.
La Dordogne toujours prisée des étrangers
Après Nice dans les Alpes Maritimes, c’est la très belle ville de Sarlat et sa région qui séduisent le plus les acheteurs anglo-saxons, attirés par la qualité de vie du département et sa proximité avec l’aéroport de Bergerac desservant plusieurs destinations outre-manche. Mais attention, le Périgord est une région très contrastée en termes de prix : si le Périgord noir est le plus cher en raison de ses trésors historiques et gastronomiques (en moyenne 2 100 euros/m2 à Sarlat**), la ville de Bergerac affiche un prix moyen de 1 700 euros/m2**. Les villes et villages éloignés des sites touristiques ont plus de mal à trouver preneur, notamment du côté de Saint-Foy-la Grande ou Mussidan.
Landes, un léger frémissement dans les terres et un bord de mer redevenu attractif
Les Landes ont connu une période très compliquée avec une offre pléthorique et une demande en berne. Si les côtes tirent toujours leur épingle du jeu avec des marchés de report issus du bassin et de la Côte Basque, ça n’est pas le cas pour l’intérieur des terres qui sont à la peine. Une dichotomie qui génère une amplitude de prix important : 6 600 euros/m2 à Seignosse** contre 3 330 euros/m2 à Magescq**. Pour autant, la baisse des taux devrait faire revenir les primo-accédants tandis que les vendeurs semblent aussi avoir accepté le marché actuel, de quoi cultiver une dose d’espoir.
Si la reprise reste fragile, nous constatons au sein de l’agence un retour des acquéreurs qui s’accordent enfin avec les vendeurs sur une réalité du marché immobilier. Le rapprochement aura pris du temps mais semble sur la bonne voie pour redonner de la fluidité à des échanges grippés depuis plusieurs mois. Le pire serait-il enfin vraiment derrière ?
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*Source Sud-Ouest 1er mai 2025
**Source Meilleurs Agents 1er juin 2025