Si la maison d’hôtes continue à avoir la côte auprès des hôtes, elle n’en subit pas moins des (r)évolutions depuis quelques années. Les raisons sont multiples qui contribuent à façonner un nouveau paysage de l’Hospitality en France.

La question quelque peu provocatrice est d’ailleurs posée par notre partenaire Guest & Strategy dans son dernier article de blog et titré Peut-on vivre de chambres d’hôtes ou de gîtes en 2025 ?

La réponse est évidemment oui, mais à certaines conditions, car la maison d’hôtes telle qu’elle a été pensée et encadrée juridiquement dans les années 90, fait désormais long feu. Son côté artisanal réjouissant – à savoir, deux ou trois chambres dans la grande maison familiale mises à disposition des voyageurs et petit-déjeuner servie sur de grandes tablées – a laissé place à une vraie professionnalisation du métier.

La concurrence accrue des locations de type Airbnb et le développement d’hôtels confidentiels poussent désormais les propriétaires de chambres d’hôtes à rivaliser d’ingéniosité et de créativité pour s’imposer dans le choix des voyageurs.

Que recherchent les porteurs de projet ?

Faisons déjà la distinction entre un porteur de projet qui verra sa maison d’hôtes comme une activité annexe génératrice d’un simple complément de revenu. Cette activité est avant tout l’occasion pour lui de s’offrir une maison d’un standing supérieur à celui qu’il pourrait s’offrir en la rentabilisant à travers une activité complémentaire.

Le porteur de projet le plus difficile à satisfaire est celui qui souhaite en faire une activité rentable, pérenne, et qui fonctionne comme un chef d’entreprise. Sa démarche est clairement celle d’un entrepreneur qui a mûrement réfléchi son projet, il est sans nulle doute le plus exigeant et le plus difficile à contenter.

Quels sont les critères indispensables pour ces acquéreurs ?

  • Partie privative indispensable : ces acheteurs exigeants nous le disent tous, ils veulent pouvoir préserver leur intimité et réclament instamment une partie privée de qualité. Ils ont compris que ce métier très prenant devait automatiquement être compensé par une vie familiale préservée dans un cadre « rien qu’à soi ».
  • Une clientèle internationale : Les nuitées des non-résidents (étrangers) sont en forte hausse en Q2 2025, notamment chez des clients à pouvoir d’achat plus élevé. Les segments « luxe / haut de gamme » se portent mieux que les bas-prix. Ceux qui proposent confort, charme et service de qualité-supérieur tirent leur épingle du jeu, les acquéreurs potentiels l’ont bien compris.
  • Une zone touristique dynamique : c’est évidemment le nerf de la guerre, le critère qui fait flamber les prix de vente et d’achat. Dans notre région, on parle de Bordeaux, Saint Emilion, le bassin d’Arcachon, Sarlat en Dordogne, la côte Landaise, la côte basque. Le prix d’un bien peut être 3 à 4 fois plus cher selon sa localisation, le prix d’un tourisme haut de gamme.
  • Piscine ou piscinable : et plus globalement un standing élevé et des prestations de qualité, des critères indispensables pour ceux qui souhaitent accueillir une clientèle étrangère. Les anglo-saxons ne peuvent imaginer un séjour sans climatisation par exemple, tout comme ils ne peuvent imaginer partager une salle de bain avec d’autres résidents.
  • Le paradoxe de la recherche de calme et accès aux sites touristiques : maison au calme avec vue sur vignes, rivière, ou mer. Isolement “chic” mais avec accès facile aux sites touristiques, c’est tout le paradoxe des voyageurs qui rêvent d’un cadre enchanteur à proximité des commodités, notamment les restaurants.
  • Une excellente réputation : reprendre une maison d’hôtes en activité, c’est aussi acheter un passif. Un site web de qualité, des partenariats bien ficelés, des carnets de réservation pleins, une réputation d’excellence, c’est aussi cela que recherchent les porteurs de projet.

Pour concurrencer les hôtels souvent onéreux et les airbnb parfois décevants, la maison d’hôtes a une vraie carte à jouer, subtil équilibre entre l’art de recevoir avec simplicité et promesse d’une expérience singulière. Chez synapse-immobilier, nous sommes convaincus qu’elle a encore de beaux jours devant elle à l’heure ou l’humain redevient essentiel.

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