Arrêt sur image, comateux, atone, c’est en ces termes que l’on pourrait décrire le marché bordelais depuis quelques mois. En cause ? La hausse des taux d’emprunts immobiliers qui grippent le marché avec des acquéreurs attentistes et des vendeurs qui ont toujours du mal à admettre qu’ils vont devoir baisser leur prix de vente. Aujourd’hui les acheteurs sont clairement en position de force, et ils le savent. Depuis le début de l’année les prix ont tout de même commencé à baisser (-10%) faisant de Bordeaux la ville où les prix dégringolent le plus avec Paris et Lyon. Le prix au m2 est désormais de 4 650 euros en moyenne alors qu’il titrait à plus de 5 000 euros il y a encore quelques mois. Une tendance baissière qui remet aussi le marché « à niveau » après une explosion des prix de l’immobilier depuis plusieurs années.

Emprunt immobilier, à quand la fin de la hausse ?

Bienheureux celui qui pourra prévoir une baisse des taux d’emprunt dans l’immobilier, la banque centrale européenne vient d’annoncer une dixième hausse de ses taux directeurs, laissant présager des taux de crédit encore en hausse. Ils ont en effet quadruplé depuis deux ans avoisinant désormais les 4%. Un taux qui peut faire peur aux acquéreurs mais qui reste quoi qu’on dise extrêmement intéressant au regard des 15% que nos parents ou grands parents ont connus. En fait, le frein est aussi psychologique, difficile en effet pour un vendeur de se dire qu’il va céder son bien moins cher qu’espéré, un bien qu’il a en prime acquis au taux exceptionnel d’un peu plus de  1%, pour en acheter un nouveau avec un taux à 4%. Il oublie cependant que les prix de l’immobilier en baisse devraient compenser cette hausse des taux. De leur côté, certains experts estiment que la hausse devrait continuer jusqu’en 2025, quand d’autres tablent sur la rentrée 2024.

Faut-il vendre ? Faut-il acheter ?

Un grand nombre de vendeurs espèrent encore une plus-value comme ce fut le cas durant des années, notamment à Bordeaux dont le prix de l’immobilier a flambé avec l’effet TGV. Il faut remettre les choses en perspective et se dire qu’un bien immobilier redevient ce qu’il était autrefois : la sécurité de s’offrir un toit et un investissement patrimonial pour les générations futures. Les fameuses « culbutes » financières ont fait long feu. Malgré tout, l’immobilier reste un placement sûr et qui le restera toujours. Aux propriétaires qui souhaitent vendre, mieux vaut le faire maintenant, les taux continuant à augmenter entrainant inévitablement une baisse du prix au m2 qui devrait se poursuivre. Pour les acquéreurs, c’est clairement le moment de négocier. S’il y a 6 mois encore le marché n’était pas mûr, ça n’est plus le cas aujourd’hui avec des vendeurs bien plus ouverts à la négociation.

Les prix en chute à Bordeaux 

La correction des prix est sévère à Bordeaux avec une baisse de -10%, certaines agences constatant même une baisse de 13% des prix de vente. Si les maisons avec extérieurs continuent à tirer leur épingle du jeu avec une baisse un peu moindre, les appartements prennent de plein fouet le retournement de marché. Et si l’ancien souffre un peu moins, le neuf est complètement atone avec des prix de vente corrélés à la hausse des prix des matériaux. Conséquence ? Les acquéreurs se détournent du neuf ou remettent leur projet à plus tard. Si le Bassin et plus globalement le bord de mer girondin constatent moins de baisses de prix, les acquéreurs sont devenus bien plus exigeants n’hésitant pas à pointer les petits défauts qui auparavant n’auraient même pas prêté à discussion. Là aussi, les ventes ne se font plus en un claquement de doigt.

Un accompagnement essentiel

Aujourd’hui et plus que jamais les compétences d’une agence sont essentielles pour réaliser une transaction. La conjoncture actuelle nous oblige au plus grand professionnalisme avec un rôle pédagogique que nous devons avoir face à nos interlocuteurs. Notre connaissance approfondie du marché nous permet d’éviter les erreurs tellement préjudiciables, comme mettre son bien sur le marché à un prix trop élevé, erreur la plus fréquente. Le risque ? Aucun appel, aucune visite et un bien totalement « grillé » sur les sites de diffusion. De la même façon, un acquéreur doit aussi se faire accompagner, notamment par des compétences en courtage que nous maitrisons au sein de l’agence. Jamais la profession de Consultant en immobilier n’aura été aussi utile qu’en cette période comateuse, mais c’est aussi dans ces moments atypiques qu’il faut savoir placer ses cartes.

Vous avez un projet de vente ou d’achat immobilier ? N’hésitez pas à nous contacter au 06 23 54 90 07 – Valérie Decool – www.synapse-immobilier.com

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